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L’angoisse est un affect qui ne trompe pas, puisqu’il ne raconte rien. La phobie la circonscrit, à défaut d’un discours qui lui convienne. Mais elle peut aussi déborder et effacer les repères les plus fermes. La phobie come les paniques qui s’ensuivent dévoilent du coup le réel de la cause perdue, qui trouve sa forme dans l’histoire, individuelle ou collective – avant qu’elle se régénère, sous d’autres habits. Aujourd’hui, les causes perdues comme leurs antidotes ne sont pas les mêmes qu’hier. S’y retrouver est la condition préalable pour que le psychanalyste puisse encore objecter à leur attrait mortifère.